Motion « Mettre fin aux demandes de remboursement problématiques des indemnités pour cas de rigueur ».

Auf Deutsch weiter unten

Voici le texte déposé par Benjamin Roduit à Berne :

Texte de la motion :

Le Conseil fédéral est chargé d’adapter la loi Covid 19 et les ordonnances sur les cas de rigueur Covid 19 de manière à ce que les restrictions d’utilisation pour les entreprises qui ont perçu des indemnités pour cas de rigueur dans le cadre des mesures Covid 19 ne soient appliquées que pour lutter contre les abus. Il n’y a violation d’une restriction d’utilisation que s’il y a intention d’abuser.

Justification :

L’art. 12, al. 1ter de la loi Covid 19 et l’art. 6 de l’ordonnance Covid 19 sur les cas de rigueur règlent la restriction d’utilisation pour les entreprises qui perçoivent des indemnités pour cas de rigueur. Selon ces articles, il est interdit aux entreprises de verser des dividendes ou des tantièmes ou de procéder à un remboursement d’apports en capital durant l’exercice au cours duquel la mesure pour cas de rigueur est versée et les trois années suivantes. Sur cette base légale, des dizaines d’entreprises sont confrontées dans certains cantons à des demandes de remboursement, bien qu’il n’y ait pas d’abus. Les entreprises individuelles sont particulièrement concernées. Les restrictions d’utilisation ont été reprises de la loi sur le cautionnement solidaire Covid-19. Dans le cadre de cette loi, elles visent à exercer une pression sur les remboursements et à prévenir les abus. La première est par définition exclue dans le cas des indemnisations à fonds perdus. Par conséquent, il faut partir du principe que les restrictions d’utilisation prévues ont été décidées pour lutter contre les abus. Leur violation doit donc être évaluée au cas par cas. Ne sont notamment pas considérés comme des abus les cas suivants :

– abandon, liquidation ou vente d’une entreprise pour les raisons suivantes : âge, santé, décès, non-prolongation ou résiliation d’un contrat de location, exigences de l’économie d’entreprise

– distributions en raison d’obligations légales de soutien

– diminution objectivement justifiée de la fortune commerciale.

Afin d’empêcher les demandes de restitution arbitraires, la Confédération doit informer les cantons le plus rapidement possible des cas dans lesquels des indemnités pour cas de rigueur peuvent être réclamées en tenant compte des précisions mentionnées.


Motion «Problematische Rückforderungen von Härtefallentschädigungen stoppen»

Motionstext:

Der Bundesrat wird beauftragt, das Covid-19-Gesetz und die Covid-19-Härtefallverordnungen dahingehend anzupassen, dass die Verwendungsbeschränkungen für Unternehmen, welche im Rahmen der Covid-19-Massnahmen Härtefallentschädigungen bezogen haben, nur zur Missbrauchsbekämpfung zur Anwendung kommen. Eine Verletzung einer Verwendungsbeschränkung ist nur gegeben, wenn eine Missbrauchsabsicht vorliegt.

Begründung:

Art. 12 Abs. 1ter des Covid-19-Gesetzes und Art. 6 der Covid-19-Härtefallverordnung regeln die Verwendungsbeschränkung für Unternehmen, welche Härtefallentschädigungen beziehen. Gemäss diesen Artikeln ist es Unternehmen untersagt, im Geschäftsjahr, in dem die Härtefallmassnahme ausgerichtet wird und in den 3 darauffolgenden Jahren Dividenden oder Tantiemen auszuschütten oder eine Rückerstattung von Kapitaleinlagen vorzunehmen. Gestützt auf diesen Rechtsgrundlagen sind dutzende Unternehmen in einzelnen Kantonen mit Rückforderungen konfrontiert, obschon kein Missbrauch vorliegt. Besonders davon betroffen sind Einzelfirmen.

Die Verwendungsbeschränkungen wurden aus dem Covid-19-Solidarbürgschaftsgesetz übernommen. Im Rahmen dieses Gesetzes sollen die Verwendungsbeschränkungen einen Rückzahlungsdruck ausüben und Missbrauch vorbeugen. Ersteres ist bei À-fonds-perdu-Entschädigungen per Definition ausgeschlossen. Folglich muss davon ausgegangen werden, dass die Verwendungsbeschränkungen nach Art. 12 Abs. 1ter des Covid-19-Gesetzes und Art. 6 der Härtefallverordnung zur Missbrauchsbekämpfung beschlossen wurden. Die Verletzung einer Verwendungsbeschränkung muss daher im Einzelfall beurteilt und darf nicht pauschal als Verstoss gegen den Zweck der Härtefallmassnahmen angesehen werden. Nicht als Missbrauch gelten insbesondere folgende Fälle:

  • Aufgabe, Liquidation oder Verkauf eines Unternehmens aus folgenden Gründen: Alter, Gesundheit, Tod, Nichtverlängerung bzw. Kündigung eines Mietvertrags, betriebswirtschaftliche Erfordernisse;
  • Ausschüttungen mit Finanzierungscharakter oder aufgrund gesetzlicher Unterstützungspflichten;
  • sachlich begründbare Abnahme des Geschäftsvermögens.

Zudem sollen die Kantone analog zu Art. 23 des Solidarbürgschaftsgesetzes im Falle einer problematischen Verletzung einer Verwendungsbeschränkung nur Rückforderungen stellen, wenn das Unternehmen den ursprünglichen Zustand nicht wiederherstellt. Um willkürliche Rückforderungen zu unterbinden, muss der Bund die Kantone schnellstmöglich darüber informieren, wann Härtefallentschädigungen unter Berücksichtigung der genannten Präzisierungen zurückgefordert werden können.